A propos de la photo

Photo extraite de la série « Mémoire de paysages » exposée en 2021. Édition limitée et signée de 12 tirages.

Impression « Fine Art » pigmentaire de qualité musée sur papier photo professionnel lustré (rendu mat). Trois tailles de tirages sont disponibles (choisir la taille souhaitée dans le menu), chacune avec une marge blanche qui permet l’encadrement avec un passe-partout :

1. Taille d’image 20×30 cm, avec une taille finale du tirage (avec marges) de 29.7×42 cm (format A3).
2. Taille d’image 24×36 cm, avec une taille finale du tirage (avec marges) de 33×48 cm (format A3+).
3. Taille d’image 34×51 cm, avec une taille finale du tirage (avec marges) de 42×59.4 cm (format A2).

Le tirage est livré sans encadrement et expédié dans un rouleau solide pour sa protection pendant le transport.

A propos de la série « Mémoire de paysages »

La série « Mémoire de paysages » est probablement mon travail le plus personnel à ce jour. J’ai voulu épouser le léger malaise qui m’envahit dans certains lieux : ce sentiment mélancolique d’incomplétude et d’imperfection – que les allemands appellent sehnsucht –  et qui dans mon cas revêt la forme d’une nostalgie, d’un désir du pays lointain, de mon propre paradis perdu qui n’existe probablement que dans mes souvenirs.

Originaire d’un petit archipel de quelques milliers d’âmes en Amérique du Nord, je me suis établi en France à l’âge de 17 ans, et pour pouvoir m’adapter à l’étrangeté de mon nouvel environnement j’ai longtemps gardé profondément enfouis les souvenirs des sensations de la ville de mon enfance. Aujourd’hui, plus de 20 ans après mon départ, c’est mon archipel natif de Saint-Pierre et Miquelon qui me paraît à la fois familier et étrange. Peut-être suis-je moi-même devenu un étranger dans mon « pays lointain”.

Comment concilier ces émotions contradictoires ? C’est ce que je veux faire à travers ce travail photographique qui utilise des techniques numériques pour créer des paysages recomposés à partir d’éléments de ma ville natale (en particulier ses petites maisons en bois si caractéristiques) et de mon quotidien actuel (les immeubles et autres structures ultramodernes de nos villes-mondes). Ces paysages imaginés, fenêtres sur mes propres souvenirs, sont cependant créés à partir de photographies bien réelles prises au fil des ans à Paris, aux Pays-Bas, au Danemark, en Suède et à Saint-Pierre et Miquelon.

Par un travail d’édition numérique, je pars d’un paysage existant et j’y ajoute un élément intrus issu de ma mémoire, comme une petite maison colorée en plein quartier de La Défense ou, à l’inverse, comme la tour du “Turning Torso” de Malmö en pleine nature St-Pierraise. Chaque photo de la série repose ainsi sur une dualité ou sur une opposition, afin de restituer un subtil décalage, une imperfection, un petit “bug dans la matrice” de mes paysages mémoriels.