Description

Légende

« Chaque année, Paris se transforme en une nouvelle Venise, inondée par des moussons inattendues qui transforment les rues en canaux. Personne ne l’avait vu venir, cette absurdité climatique qui fait désormais partie de notre routine. Les bateaux remplacent les voitures, et les parisiens naviguent avec une nonchalance ironique sur l’avenue des Champs-Élysées, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde.

Je me souviens encore de la première fois où j’ai vu l’Arc de Triomphe se refléter dans l’eau stagnante. C’était surréaliste, un mélange d’émerveillement et de désespoir. Nous avions ignoré les avertissements, pensant que cela n’arriverait jamais ici. Et maintenant, chaque année, nous ressortons nos barques et nos bottes de pluie, prêts pour le déluge inévitable. Les cafés offrent des services de gondole, et les touristes prennent des selfies dans des barques devant les monuments noyés.

Les conversations ont changé. On ne parle plus de la météo en termes de soleil ou de pluie, mais en termes de niveaux d’eau. «  »Tu crois qu’on pourra encore marcher jusqu’au métro la semaine prochaine ? » » demande mon voisin en observant les prévisions. «  »Non, je pense qu’il vaudrait mieux prendre le bateau, » » je réponds en riant. Cette adaptation forcée est devenue notre nouvelle normalité, un paradoxe où le charme de Paris se mêle à l’absurdité de notre situation.

Ironiquement, cette catastrophe récurrente a rapproché les parisiens. Nous échangeons des conseils sur les meilleures techniques de navigation, nous nous entraidons pour protéger nos maisons contre les inondations. Peut-être que ce nouveau Venise est notre châtiment pour avoir ignoré la nature trop longtemps. Mais au fond, nous avons trouvé une manière de survivre, de nous réinventer, même dans ce chaos aquatique. Chaque vague est un rappel que la nature aura toujours le dernier mot. »

A propos de la photo

Photo extraite de la série « Urbanités Parallèles » exposée en juin 2024 à la Galerie Europia, Paris, dans le cadre de l’exposition « Deus Ex Urbana ». Édition limitée et signée de 12 tirages.

Impression « Fine Art » pigmentaire de qualité musée sur papier photo professionnel lustré. Tirage au format A2 (420x594mm), incluant une marge blanche pour faciliter l’encadrement.

Le tirage est livré sans cadre et expédié dans un rouleau solide pour sa protection pendant le transport.

Me contacter directement pour toute demande de taille de tirage / encadrement spécifique.

A propos de l’exposition « Deus Ex Urbana »

« Deus Ex Urbana » transcende la photographie traditionnelle grâce à l’utilisation de techniques numériques avancées, dépeignant un futur hypothétique façonné par les conséquences du changement climatique. Plutôt que d’adopter une vision catastrophique, j’ai cherché à capturer une beauté singulière dans la désolation, éveillant ainsi une prise de conscience profonde chez chaque spectateur.

Cette exposition s’inscrit dans la continuité de mes séries précédentes telles que « Mémoire de Paysages » et « (Dé)Constructions. » En utilisant la ville comme toile de fond, j’explore les dialogues entre le passé, le présent et un futur potentiel, témoignant de notre interaction continue avec l’environnement urbain. Mon travail vise à pousser plus loin cette réflexion, créant ainsi un espace de contemplation sur notre place dans un monde en mutation.