Le triangle photographique est un concept fondamental en photographie qui relie trois éléments clés : l’ouverture, la vitesse d’obturation, et la sensibilité ISO.
Comprendre ce triangle est essentiel pour maîtriser l’exposition et produire des images de qualité.
Cet article fait partie de la série « L’Art de la Photographie », une aventure captivante à travers les divers aspects de cet art fascinant. Conçue pour les photographes amateurs comme pour les professionnels, cette série a pour but d’enrichir votre compréhension de la photographie. Que ce soit pour maîtriser la lumière, découvrir l’histoire de cet art ou explorer des techniques avancées telles que l’exposition et la composition, je vous invite à un voyage enrichissant qui promet d’élargir votre horizon photographique, que vous souhaitiez développer votre identité artistique ou capturer l’essence de la vie urbaine à travers votre objectif.
Chaque article de cette série est une source d’informations et d’inspiration, couvrant tout depuis la manipulation de la lumière pour créer des images étonnantes, jusqu’à l’exploration de l’histoire de la photographie et de son impact sur notre vision du monde. Je partagerai des conseils pratiques et des techniques pour vous aider à améliorer vos compétences en photographie, tout en vous encourageant à développer un style photographique qui vous est propre.
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Introduction au Triangle Photographique
L’exposition est le processus par lequel la lumière extérieure est transformée en image au sein de l’appareil photo, de la chambre noire, du smartphone…
Le terme d’exposition désigne par extension la quantité de lumière venant exposer la surface sensible de l’appareil. Cette quantité dépend de l’ouverture du diaphragme, de la vitesse d’obturation et de la sensibilité (du film ou du capteur).
Le triangle photographique est un concept formalisé dans les années 70 par Bryan Peterson. Il formule que ces 3 paramètres sont toujours en relation : si un des paramètres est modifié, il faut régler un des deux autres pour conserver la même exposition. C’est ce que gère automatiquement votre appareil photo… du mieux qu’il peut 😵
Images © apprendre-la-photo.fr
Cependant, les automatismes de l’appareil ne sont pas parfaits et votre appareil ne peut pas connaitre votre intention créative ! Que va décider votre appareil en mode automatique lorsque la scène que vous souhaitez capturer présente des difficultés (contre-jour, forts contrastes lumineux, sujet en mouvement, …) ou que vous souhaitez obtenir un rendu spécifique ?
Pour prendre le contrôle de son exposition et anticiper les difficultés, il est alors nécessaire passer en mode manuel (mode M ou un mode semi-automatique comme A ou S).
L’Ouverture : Contrôle de la Lumière et de la Profondeur de Champ
L’ouverture se réfère à la taille de l’ouverture du diaphragme dans l’objectif de l’appareil photo. Mesurée en f/stops, elle affecte la quantité de lumière qui atteint le capteur de l’appareil photo.
Une ouverture plus grande (par exemple f/2.8) laisse entrer plus de lumière, idéale pour les faibles conditions d’éclairage, tandis qu’une ouverture plus petite (par exemple f/16) permet une plus grande profondeur de champ, utile pour les paysages, mais laisse entrer moins de lumière (risque de sous-exposition)
Plus le diaphragme (‘diaph’) est fermé (grand chiffre. ex. f/36), moins la lumière rentre et plus la profondeur de champ sera grande.
Images © Stanislas LEDOUX
La Vitesse d’Obturation : Capturer le Mouvement
La vitesse d’obturation indique combien de temps le capteur est exposé à la lumière. Une vitesse rapide (par exemple 1/1000s) gèle l’action, parfaite pour capturer des sujets en mouvement rapide sans flou. Inversement, une vitesse lente (par exemple 1s) permet d’enregistrer des mouvements, créant un effet de flou artistique, comme pour l’eau qui coule.
Sur l’appareil, la vitesse d’obturation est exprimée en centièmes de secondes. Mais attention: si 25 est affiché sur l’écran de l’appareil, cela signifie 1/25 sec. (0.04 sec.) !
La vitesse d’obturation choisie va permettre de figer ou non les sujets qui se déplacent dans le champs de l’appareil. Plus le sujet se déplace rapidement, plus l’obturation doit être rapide.
Une règle de base pour éviter les « flous de bougé » : toujours prendre une vitesse d’obturation supérieure à l’inverse de la distance focale : par exemple, pour un objectif à focale fixe de 35mm -> choisir une vitesse d’obturation minimum de 1/40s.
Quelques exemples de vitesses d’obturations indicatives en fonction du sujet :
- Oiseaux en vol : 1/2000
- Sports d’action : 1/500 – 1/100
- Photo de rue : 1/250 – 1/500
- Paysages : 1/125 – 1/4
- Traffic routier avec filé : 1/15 – 1/60
- Cascades : 1/8 – 2 sec.
- Eau en mouvement : 0.5 – 5 sec.
- Feu d’artifice : 2 – 8 sec.
- Ciel étoilé : 15 – 25 sec.
- Filé d’étoiles : 15 min ou plus.
Comment les règles propres à la vitesse d’obturation se rapportent alors au triangle photographique ? Si je passe du 1/30e au 1/60e car mon sujet est trop rapide, je change l’exposition de 1 diaph complet (-1 diaph de lumière) -> il faut alors regagner +1 diaph (via l’ouverture ou les ISO) pour conserver une exposition correcte !
La Sensibilité ISO : Adapter à l’Environnement Lumineux
L’ISO mesure la sensibilité du capteur à la lumière. Des valeurs ISO faibles (comme 100 ou 200) sont idéales pour des conditions lumineuses et produisent moins de bruit numérique. À l’inverse, des ISO élevés (comme 3200 ou plus) sont nécessaires dans des conditions de faible luminosité, mais peuvent augmenter le bruit et réduire la qualité de l’image.
Images © Stanislas LEDOUX
Par rapport au triangle photographique, plus la sensibilité choisie est élevée, plus on peut augmenter la vitesse d’obturation (on a besoin de moins de lumière entrante) et fixer ainsi les sujets en mouvement, ou on peut aussi fermer plus le diaphragme est ainsi gagner en profondeur de champs.
Synthèse des Concepts du Triangle Photographique
Le triangle photographique est l’équilibre entre l’ouverture, la vitesse d’obturation et l’ISO. Changer l’un de ces paramètres impacte les deux autres.
Par exemple, augmenter l’ISO pour capturer plus de lumière dans un environnement sombre peut nécessiter de réduire l’ouverture ou d’augmenter la vitesse d’obturation pour éviter la surexposition. Cette interaction offre aux photographes un contrôle créatif sur la composition et l’atmosphère de leurs images.
Dans l’exemple ci-dessus, on représente 2 expositions où la quantité de lumière capturée est identique, mais avec deux réglages du trio vitesse/ouverture/iso différents.
- Dans le premier cas, la vitesse choisie est de 1/160 sec, et le réglage nécessaire pour obtenir une exposition correcte du sujet est de f5/6 et ISO 100.
- Dans le second cas, on est obligé de modifier la vitesse à 1/500 sec car le sujet entre en mouvement et il faut éviter les flous de bouger. Il y a donc une diminution de la quantité de lumière captée de 2 diaph ! Comment compenser pour ce changement ? En jouant sur les 2 autres paramètres : ici on a choisi de récupérer 1 diaph sur l’ouverture (de f/5.6 à f/4 ) et 1 diaph sur la sensibilité (de ISO 100 à ISO 200). Mais il aurait été aussi possible de récupérer les 2 diaph uniquement sur l’axe des ISO, mais au prix d’une plus grande perte de qualité d’image.
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